LA DOUBLE VIE DU ROI
de BOURGES
En 1431 le roi Charles VII qui fut fiancé et marié très jeune (en 1422) avec Marie D’ANJOU ( fille de Yolande d’ARAGON et de Louis III d’Anjou, roi de Jérusalem, de Naples et de Sicile) commença à entretenir une liaison secrète avec la très belle Agnès SOREL qui était la demoiselle d’honneur de son épouse. Charles VII qui a eu plusieurs enfants avec Agnès SOREL a-il fait venir de Bruges le peintre flamand Jan Van Eyck ( alors peintre officiel de la Cour du Duc de Bourgogne) au château de Beauté sur la Marne pour immortaliser leur amour et la grossesse de sa maîtresse ?
Dans le très célèbre tableau surnommé curieusement «Les époux Arnolfini», l’identité de ce couple de riches bourgeois reste toujours aujourd’hui un mystère. Il est en effet totalement impossible qu’il s’agisse du portrait des époux ARNOLFINI, un couple d’Italiens originaires de Lucca ( Giovanni ARNOLFINI et son épouse Giovanna CENAMI ) qui ont vécu à Bruges à cette époque, car ces derniers ne se marièrent pas avant 1447, or le tableau a été réalisé en 1434, soit trois ans après la rencontre de CHARLES VII et Agnès SOREL.
Or, on peut voir sur le tableau que cette dernière est enceinte de plusieurs mois.
En revanche comment ne pas être frappé par la ressemblance étonnante du personnage masculin (cet homme mince, avec un long nez, un cou fin, et portant un de ces larges chapeaux de feutre qui était alors à la mode en France à cette époque ) avec le roi de France Charles VII peint en 1444 par Jean FOUQUET ( 1420-1481) ?
Dans son tableau intitulé « La Vierge et l’enfant » peint en 1452 par Jean FOUQUET ce dernier s’est inspiré du visage d’Agnès SOREL la défunte maîtresse de Charles VII , morte en 1450, et la ressemblance de « Giovanna CENAMI » avec Agnès SOREL ( surnommée la dame de Beauté ) est également stupéfiante.
Ce tableau a été fait à la demande d’Etienne CHEVALIER ( le trésorier de Charles VII ), par discrétion, car il ne fait aucun doute que le véritable destinataire de ce tableau était en réalité son maître le roi Charles VII qui voulait un souvenir de sa défunte maîtresse et en même temps lui rendre hommage. Officiellement Agnès SOREL a eu quatre filles de Charles VII.
Curieusement sur ce tableau elle donne le sein à un garçon, ce qui laisserait supposer qu’elle aurait eu elle également un enfant de sexe masculin avec le roi de France.
L’inscription latine «Jan Van Eyck fut ici en 1434 » ne signifie-t-elle pas que le célèbre peintre flamand se serait rendu à Bourges pour peindre le couple adultérin ?
Cette hypothèse semble parfaitement probable dans la mesure où Jan Van EYCK s’est également rendu en Provence pour y rencontrer le beau frère du roi Charles VII. Le roi René d’Anjou qui aimait tant s’entourer d’artistes souhaitait-il également en savoir d’avantage sur l’intrigante Agnès SOREL qui avait évincée sa soeur dans le coeur du prestigieux roi de France ? Cela dit le roi René d’ ANJOU qui portait de nombreux titres n’avait rien à envier au petit roi de Bourges : Duc de Bar, Comte de Provence, Comte de Maine, roi de Sicile roi de Naples, roi de Jérusalem, Duc de Calabre et de Lorraine, Comte de Bar et de Guise, roi de Hongrie, roi d’Aragon, roi de Valence, roi de Majorque et roi de Sardaigne, « Grand Maître de l’Ordre du Croissant » et nautonier du Prieuré de Sion. Jan Van Eyck est resté le temps nécessaire auprès du Roi René pour lui apprendre la peinture. Fort de cet apprentissage auprès du grand maître, le Comte de Provence peindra plusieurs retables et triptyques, sur lesquels figurent des représentations de Marie Madeleine. Sur une petite coupe de cristal de roche, décorée du Christ sur la croix avec à ses pieds Marie Magdeleine, le roi René D’ANJOU avait dit-on fait graver :
« Qui bien boit, Dieu verra.
Qui boira tout d’une haleine,Verra Dieu et la Madeleine. «
Ce thème religieux sera également abordé par Jan Van Eyck qui a peint « les trois Marie au Sépulcre», «la Madone de Lucques» et surtout «La Vierge d’Autun» qui représente le chancelier Rolin priant une Vierge ( revêtue d’un manteau pourpre et dont un ange porte la couronne ) assise en face de lui (avec un enfant sur ses genoux, tenant un globe surmonté d’une croix).
En 1435 Jan Van Eyck a peint aussi un mystérieux tableau intitulé «l’ Annonciation» dans lequel figure un bouquet de lys symbole de la royauté française et de sa prestigieuse filiation.
Selon une légende locale en 44 de notre ère des rescapés chrétiens ( qui fuyaient les persécutions ) auraient abordé le Midi de la France jusqu’à « l’île de Magdeleine » citée dans de très vieux textes et qui pourrait bien être l’île de Maguelonne située en face de Mireval). Une légende prétend que Marie Magdeleine qui portait également le nom de « Miriam » et qui était «l’amie» de celui qui se faisait appeler le «Christ» aurait abordé sur l’île de Maguelone et donna son nom à cette région appelée autrefois «Pagus Magdalona» puis «Pagus Magalona». Avant de rejoindre la Provence, elle se serait réfugiée à 4,5 kilomètres de Maguelone, dans une vaste grotte à Vic-la-Gardiole, à l’intérieur de laquelle coulait une source d’origine volcanique. Cette grotte se trouve probablement près de la montagne, sous l’actuelle carrière de la Madeleine, où l’on peut découvrir «les grottes de la Madeleine».
Le 9 décembre 1279 Charles II ( neveu de St Louis, fils de Charles Ier d’Anjou fit procéder à des fouilles à St Maximin en Provence et découvrit les restes de Marie Madeleine ainsi qu’un mystérieux flacon d’albâtre dans lequel se trouvaient des traces de sang séché.
Marie Magdeleine alias Maria Magdalena « la pécheresse » était de la lignée royale des Maccabés. «Magd» désigne la servante et «lein» signifie «Lin». Ainsi «Magdelein» signifie servante de Lin ou femme de Lin. Dans une chanson de geste du moyen âge «La chanson de Guillaume» il est écrit la phrase suivante: «ja es tu de icel lin» qui a été traduite ainsi « Toi qui appartient au lignage illustre…». St Lyn ( dont le nom est la contraction du mot latin «lympha» ou «lymphaticus» ( et signifie «de l’Eau») était le « curio » c’est à dire le chef des chrétiens. L’image de Marie Magdeleine aurait progressivement était remplacée par celle de la «vierge à l’enfant » dont le nom même de «virga» en Latin désigne la tige, le rameau généalogique, la lignée, mais aussi la branche magique du sourcier qui permet de trouver où se cache l’eau de la source.
L’importance que les princes du Lys attachaient à leurs origines, explique sans doute en parti pourquoi le mystique et ombrageux Dauphin Louis ( futur Louis XI) haïssait tant Agnès SOREL la maîtresse de son père. De violentes disputes éclataient souvent entre le colérique Dauphin et la ravissante Agnès. Un jour l’impulsif Dauphin aurait même giflé Agnès SOREL, et le roi Charles VII pour punir son fils le fit exiler dans le Dauphiné. Il n’est pas impossible que le Dauphin Louis soit effectivement à l’origine de l’empoisonnement d’Agnès SOREL , morte à Jumièges le 9 février 1450. C’est en tout cas la rumeur qui courrait à l’époque…
Toutefois si la vie des monarques Français fut autrefois très agitée, que les historiens et les écrivains se rassurent ; de nos jours, cette longue tradition semble toujours perdurer…
LE CELTE
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Très intéressant ! merci de nous contacter sur le site des « secrets de Jeanne »
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